Le rôle mal compris de l'eau dans les conflits

À l’occasion de la parution d’un rapport sur le rôle de l’accès à l’eau potable dans les flux migratoires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Groupe de la Banque mondiale a fait appel à Voilà: pour visualiser le diagnostic chiffré de ce constat.

Le rapport « Flux et Reflux, Volume 2: L’eau dans l’ombre des conflits dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord » de la Banque mondiale a pour objectif de clarifier le rôle de l’accès à l’eau potable dans un contexte de conflit. 

La croyance la plus répandue veut que l’eau potable joue le rôle de moteur de conflit. Pourtant dans certaines situations elle en est la victime et dans d’autres, elle est un outil de coopération. Son rôle le plus important demeure néanmoins celui qu’elle joue dans la migration des populations.

Dresser un portrait global

Le projet confié à Voilà: consistait à visualiser ces problématiques pour permettre à la Banque mondiale d’appeler à l’action. Il s’agissait donc de dresser le portrait global des enjeux urgents liés aux conditions de vie des populations migrantes ainsi que de leurs pays d’accueil sur une zone géographique très étendue.

Pour présenter cette quantité dense d’informations réparties en trois grands thèmes—(1) la forte migration des populations en décalage avec l’accès à l’eau potable, (2) l’eau comme source de conflit ou de coopération, (3) le quotidien précaire des populations face à la pénurie d’eaunous avons choisi de créer un seul paysage immersif divisé en trois parties :

Avant

L’univers du carnet de voyage

Afin de témoigner sur le vif d’une réalité vécue par des populations qui se déplacent, nous avons choisi de réaliser des illustrations au trait et à la main qui rappellent l’univers des carnets de voyage. La palette chaude et restreinte nous permet de communiquer l’essentiel : les faits sont illustrés en couleur tandis que le décor discret donne le contexte.

Fusionner dessin et données

Certaines données chiffrées sont directement illustrées dans l’image : elles se comptent en nombre de tentes, en nombre de personnes. Le tout forme un visuel immersif, une vue d’ensemble sur la situation décrite. Nous avons fait en sorte que les graphiques supplémentaires s’intègrent naturellement dans le dessin.

L’humain derrière la donnée

Dans le cas d’une visualisation décrivant des situations tragiques et douloureuses vécues par des populations, il était important de ne pas cacher les personnes derrière des nombres. L’ajout de trois témoignages récoltés sur le terrain permet de rattacher l’infographie au réel.

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