Prendre la mesure des efforts de protection de l’environnement mondial
Après plusieurs années à évaluer les efforts du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Bureau indépendant d’évaluation (BIE) voulait améliorer la présentation de son rapport semestriel au Conseil, un moment crucial pour leur haute direction de communiquer avec l’entité qui supervise leur travail et celui du FEM.
Nous avons d’abord discuté avec le BEI de ce qui les tracassait avec leurs présentations actuelles et de la structure narrative avant de proposer un design. Il s’agit d’une étape incontournable pour valider nos hypothèses.
Structure narrative
Avec le rapport semestriel comme matière première, nous avons d’abord discuté de ce que l’IEO choisirait de présenter pendant ses deux heures. Grâce à cette première discussion de nos objectifs, notre public et notre contexte, nous avons pris quelques décisions contre-intuitives :
Les sections sont présentées dans un ordre différent du rapport, afin de mieux organiser la conversation avec le Conseil.
Toutes les recommandations ne sont pas écrites sur les diapositives : seules les plus importantes ou celles qui ont demandent l’attention du Conseil.
Il y a deux intervenants. Plutôt que d’avoir des sections dédiées chacune, celui ou celle qui est la plus à l’aise avec le sujet traité prend la parole, ce qui signifiait parfois de partager des diapositives.
Nous avons créé un storyboard avec les messages et visuels pour chaque diapositive, nous permettant de réfléchir et d’apporter rapidement des modifications avant le design.
Contraintes de design
Nos contraintes comprenaient l’utilisation du vert et du bleu du logo IEO, récemment repensé. Nous avons choisi le vert comme couleur principale car il est plus étroitement lié au thème environnemental.
Autre que pour la diapositive de titre, nous étions libres de renoncer aux éléments visuels de la marque, ce qui nous a donné de l’espace et de la flexibilité. Nous avons choisi un fond noir par défaut en raison des paramètres de présentation.
Photos
Nous avons profité au maximum des trésors d’images environnementales du FEM. Nous avons mené des recherches approfondies, parfois en consultant le personnel, pour trouver des images pertinentes au contenu dans la mesure du possible. Dans de nombreux cas, les images d’arrière-plan proviennent de projets discutés dans la diapositive. Lorsque c’est le cas, nous fournissons le nom du pays et le numéro de projet au bas de la diapositive, soulignant cette pertinence.
Dans la section ci-dessous portant sur les évaluations en cours, nous utilisons aussi des images en plein écran avec superposition de titres. Remarquez comme seuls les titres apparaissent: les intervenants communiquent les détails verbalement. L’objectif est de garder le focus sur l’intervenant et ne pas interférer ou rivaliser en présentant trop de texte dans les diapositives.
Diapositives de titre de section
Nous avons développé un gabarit unique pour bien marquer le début de chaque section. Sur chacune, nous indiquons le numéro de section du rapport afin de guider l’auditoire qui souhaiterait s’y référer. Nous n’incluons pas d’autre texte afin de transmettre simplement que l’intervenant débute une nouvelle partie de sa présentation.
Ligne de temps
L’un des principaux objectifs de la présentation est d’informer le Conseil de l’état et de la date d’achèvement prévue d’un certain nombre d’évaluations effectuées par le BIE. Cette chronologie figure déjà dans le rapport sous la forme d’un tableau, regroupé par thèmes.
C’est une bonne opportunité d’utiliser un échéancier visuel qui aiderait le Conseil à comprendre la séquence des évaluations par thèmes. Au besoin, l’auditoire trouvera les dates précises dans le rapport. Nous l’avons placé sur deux diapositives en raison de la nécessité de garder le texte suffisamment grand pour que le public puisse le voir. Les puces en dégradé communiquent l’idée d’un processus précédant cette étape.
Avec ce design, il devient clair, par exemple, que les évaluations sur les questions institutionnelles et les évaluations thématiques seront livrées vers la fin de la période, presque toutes en même temps.
Avant
Voici un exemple où nous n’incluons que les titres d’un calendrier plus détaillé. Encore une fois, l’auditoire a le rapport en main et l’orateur est libre de se concentrer sur ce qui est pertinent dans le contexte.
Avant
Cartes
Nous avons quelques cartes géographiques qui apportent un bon support visuel à nos principaux messages. La première carte illustre les nombreuses visites sur le terrain effectuées par le personnel du BIE pour la présente évaluation.
Notez l’exclusion de tout texte à l’exception d’un titre.
Avant
La deuxième carte, tirée d’une évaluation, montre l’emplacement des projets de dégradation des terres.
Les marqueurs solides sur la carte d’origine masquaient la multiplication des projets dans un espace donné. Dans la refonte, nous utilisons la transparence pour transmettre la concentration et le chevauchement des projets. Nous l’harmonisons également avec le thème sombre de la présentation.
Avant
Sparklines et tartes
Les graphiques sparkline sont généralement utilisés là où l’espace est limité, ce qui est le cas dans une présentation. Nous les utilisons sur une seule diapositive pour présenter les tendances récentes.
Les tartes communiquent bien un seul chiffre et c’est ainsi que nous les utilisons sur plusieurs diapositives, pour préenter les résultats de l’enquête entre autres.
Illustrations
Après avoir convenu des concepts clés à représenter, nous avons créé des icônes et des illustrations personnalisées pour les représenter, plutôt que d’utiliser de simples puces.
Animations
Des animations subtiles sont présentes tout au long de la présentation, comme les fondus entre les diapositives ou l’apparition automatique de certains éléments. Elles s’intègrent sans distraire le public.
La séquence d’ouverture apparaît avant la présentation, pendant que les intervenants finissaient de s’installer et que le public revient d’une pause-café. Nous avons aussi considéré une séquence de plusieurs images et messages, mais nous nous sommes limités à une seule diapositive compte tenu du contexte et des contraintes de temps.
Plusieurs diapositives donnent aux intervenants le choix d’afficher les points de discussion au moment de leur choix. Ici, elles sont présentées comme une séquence.
D’autres diapositives ont été entièrement animées sans nécessiter l’intervention des intervenants, leur permettant de se concentrer ailleurs. Cette diapositive fournit une illustration humoristique du problème d’inefficacité des procédures.
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Client: Consultative Group to Assist the Poor (CGAP)